L'ÉPOQUE - « L'affaire du collier » renaît avec fracas, tel un vieux serpent qui se faufile à travers les couloirs dorés des palais de Venise jusqu'à Paris, provoquant des murmures et des rires étouffés. Au cœur de ce tourbillon artistique se trouve Sigrid de Montrond, créatrice et mécène de l'art au parcours fascinant qui utilise le textile comme médium d'expression depuis sa jeunesse, mais c'est sa récente incursion dans le verre qui crée des vagues dont la récente collection "Luce di Murano" qui allie habilement le textile et le verre, transformant des pièces de lustres muranais en colliers éblouissants. En hommage aux lustres de Murano, ces colliers sont devenus les accessoires incontournables des élites artistiques mais aussi le murmure préfère depuis quelques temps. Cette saga rocambolesque, qui a fait le tour des salons vénitiens jusqu'aux boudoirs parisiens, rappelle étrangement les déboires de Marie-Antoinette et son fameux collier perdu. C'est ainsi que « l'affaire du collier » est né, pour la deuxième fois!
10.12.2024 © L'ÉPOQUE PARIS
Par Nereides Antonio Giamundo de Bourbon
Il était une fois, au cœur des somptueux palais de Venise, une créatrice au talent éclatant nommée Sigrid de Montrond. Son amour pour le textile et son penchant pour l'esthétique raffinée l'avaient conduite à faire de la ville des canaux son sanctuaire artistique. Après deux décennies passées dans le majestueux palais Bragadin, Sigrid s'était récemment aventurée dans l'univers du verre, propulsant son nom vers des cimes insoupçonnées. Cependant, c'est la résurgence d'un ancien scandale qui allait bientôt faire vibrer les couloirs des palaces de Venise à Paris : l'affaire du collier, écho d'un passé tumultueux et captivant!
Dans le monde scintillant de l'art et de la mode, rares sont les histoires qui captivent autant que celle du célèbre collier de Marie-Antoinette. Mais alors que l'écho des scandales passés s'estompe, un nouveau chapitre a vu le jour, mêlant l'héritage historique à l'audace contemporaine. À Venise, la créatrice Sigrid de Montrond a su faire renaître cette légende en utilisant le verre de Murano comme toile de fond pour ses créations inspirées. La Biennale d'art contemporain bat son plein et avec elle, un vent de renouveau souffle sur les relations tumultueuses entre art et réputation.
Depuis plus de vingt ans, Sigrid de Montrond a établi son royaume au palais vénitien Bragadin, transformant les murs historiques en un espace vibrant où la création artistique explose sous toutes ses formes. Chaque année, le Carnival de Venise devient le point d'orgue de cette effervescente créatrice , attirant l’attention des collectionneurs et des curieux. Sigrid, avec sa passion inébranlable pour le textile, a récemment décidé d’allier ce savoir-faire ancestral à la délicatesse du verre.
Loin d'être une simple réminiscence, l'histoire du collier s'entrelace avec celle de Sigrid de Montrond. La créatrice a ainsi su transformer son palais vénitien en un lieu de rencontre dynamique lors de la Biennale d'art contemporain. Dans ce cadre enchanteur, elle soutient des artistes talentueux comme Maria Grazia Rosin, tout en participant à des événements d'art internationales. Ce mélange d'artisanat traditionnel et d'innovation contemporaine fait vibrer les murs des galeries parisiennes et des salons vénitiens. Ainsi, « l'affaire du collier », à la fois scandaleuse et envoûtante, continue de captiver l'imagination des amateurs d'art.
Dans cette tempête artistique, Sigrid de Montrond ne se contente pas de briller ; elle redéfinit les standards de la création contemporaine en orchestrant des collaborations audacieuses avec d'autres artistes émergents. Le palais Bragadin, véritable mosaïque de créativité, devient le théâtre d'un échange constant où l'art du verre et du textile fusionnent pour créer une esthétique inédite. Lors des vernissages et des événements, elle attire non seulement les collectionneurs, mais aussi des curateurs influents et des critiques d'art en quête de nouveautés.
La magie opère et chaque exposition devient un événement à part entière, où les récits se tissent autour des pièces présentées. Les visiteurs quittent ces lieux enchantés, portant en eux les histoires des objets vus, tandis que les éclats de verre scintillent comme les souvenirs d'un festival flamboyant. L'effervescence de ce renouveau artistique nourrit une curiosité croissante pour l'artisanat innovant et témoignant d'une époque où tradition et modernité dansent main dans la main.
Tout avait commencé lors de son implication dans la Glass Week à Venise, orchestrée par la dynamique Camilla Purdon, un événement incontournable qui attire les amateurs d'art comme des abeilles vers le miel depuis sa fondation en 2017., qui a été le tremplin parfait pour sa collection "Luce di Murano", où elle fusionne habillement verre et textile. Les colliers inspirés des lustres de Murano, désormais prisés par l'élite artistique, sont au cœur des discussions tant à Venise qu'à Paris. Ces créations uniques ne sont pas seulement un hommage à l'artisanat traditionnel, mais un clin d'œil ironique à l'histoire du collier qui défraya la chronique de Marie-Antoinette, rappelant que parfois, l'art peut être aussi scandaleux qu'envoûtant.
Des colliers fait-main, inspirés des lustres éclatants de Murano, ont fait leur apparition sur les cous des élites artistiques. Avec leurs motifs scintillants et leur élégance intemporelle, ces pièces uniques ne sont pas seulement des accessoires ; elles sont devenues des symboles d'un véritable retour à l'artisanat traditionnel, tout en évoquant subtilement les échos du passé royal.
Mais un soir sombre, alors que la fête battait son plein dans le palais Bragadin, une information troublante éclata comme une bulle de verre brisé : deux artistes, connus pour leur travail dans le verre autre que la photographie, accusaient Sigrid de Montrond de plagiat. Ils prétendaient que ses créations s'inspiraient trop fortement des leurs, et que ce mélange habile entre tradition et modernité était en réalité une simple imitation. La rumeur fit le tour des salons, provoquant une tempête médiatique qui secoua tant Venise que Paris.
Les esprits s'échauffaient, mais Sigrid ne comptait pas se laisser abattre. Elle décida d'organiser un vernissage à Paris dans sa galerie de Saint-Germain-des-Prés, l'Atelier Visconti, le 21 novembre dernier pour dévoiler non seulement ses pièces controversées, mais aussi son processus créatif. « L'art doit être un dialogue », affirmait-elle en présentant chaque œuvre, illustrant comment elle avait été inspirée par les traditions vénitiennes tout en insufflant sa propre vision moderne. La soirée fut un franc succès, captivant des collectionneurs avides d’authenticité et d’innovation.
Seulement un jour après, lors d’un événement glamour au cœur des Procuraties à Saint-Marc, ces deux artistes controversés ont exposé leurs propres lustres, en utilisant des éléments similaires à ceux que Sigrid avait intégrés dans ses créations. Cette coïncidence a déclenché une tempête ; dès lors, « l'affaire du collier » est devenue le sujet brûlant des dernières semaines. Les murmures se sont transformés en cris : plagiat ou simple coïncidence artistique ?
Le presse s'est emparé de l’affaire et un nouvel hashtag envahît les écrans. « #SigridOuMarieAntoinette ?Qui est la vraie coupable ? » questionne L'ÉPOQUE avec une ironie mordante. Sigrid de Montrond, quant à elle, a navigué cette tempête avec une aisance presque royale. Elle a su transformer ce scandale naissant en une plateforme pour mettre en avant l’artisanat vénitien et les merveilles de Murano.
Au fil des jours suivants, alors que les critiques s'accumulaient et que le scandale prenait de l'ampleur, Sigrid de Montrond décida d’inverser la vapeur. Elle rédigea une lettre ouverte envoyée à L'ÉPOQUE nous dévoilant le mystère de « l'affaire du collier » :
« Le textile a toujours été pour moi la plus belle façon de m'exprimer. Créatrice très jeune pour la réalisation de costumes, robes de marié, de gala...
Mon conduit inévitablement à Venise pour le carnaval!
L’attirance pour cette ville et l’Italie était immense, comme une évidence...
J’ai décidé d’en faire un deuxième lieu de vie... Depuis devenue décoratrice d’intérieur...
Un de mes premiers lieux a été le palais vénitien dans lequel je suis installée depuis plus de vingt ans. Lieu de vie, de rencontres et d’expositions lorsque pendant la Biennale d’art contemporain je défend quelques artistes qui me tiennent à cœur : des peintres, des sculpteurs et artistes aussi pour le verre comme Maria Grazia Rosin .
La Glass Week est depuis sept ans le rendez- vous annuel incontournable à l'initiative d’une jeune anglaise, Camilla Purdon. Dans toute la ville , des œuvres en verre de Murano...
L’idée de créer des objets en verres est arrivée très tard, il y a deux ans.
J’ai inclus le verre comme un complément du textile en créant à partir de pièces anciennes trouvées dans les ateliers privés des verriers de Murano : des chandeliers, des bougeoirs géants , des bonbonnières , des embrasses de rideaux et de rares colliers fait de décors de lustres en format plus petits...Ces colliers qui font la une de toutes les conversations dans les palais depuis qu’ils ont attiré l’attention de quelques personnalités très en vogue à Venise pour leur travail artistique de photographes ….
L’honneur sauvé !
Avec le plus joli compliment d’être reconnue comme une plagiat de leurs créations... En effet ses deux artistes travaillent également le verre.! Ils présenteront le 22 novembre 2024 sous les voûtes sacrées des Procuraties à Saint Marc un des 12 lustres d’artistes de leur collection et prendront la pose pour quelques semaines.
C’est à partir de même pièces utilisées que "l’affaire du collier" naîtra...
Par l’ironie du sort elle prendra sa place initiale, née d’un scandale...
Merci à ces artistes magnifiques de m’avoir à ce point flatté...
Merci à l’artiste Maria Grazia Rosin de m’avoir initiée à ces lettres de noblesses qu’est le verre , l’or à l’île de Murano! », écrivait-elle Sigrid de Montrond.
Par ailleurs, l'art est né de l'imitation. Ce que l'artiste a créé est un hommage à notre héritage commun. Finalement, alors que l'affaire du collier refaisait surface non sans ironie, Sigrid de Montrond s’impose comme une figure emblématique du monde artistique contemporain et ce nouvel épisode du drame du collier n'a pas seulement servi à raviver un vieux scandale ; il a également mis en lumière le talent indéniable de Sigrid de Montrond et son engagement envers un héritage artistique qui transcende le temps.
Sa collection "Luce di Murano" n’est pas qu’une série d’objets ornementaux mais elle devient le symbole d'une renaissance créative où chacun peut trouver sa propre voix au sein d'une tradition séculaire; elle est un hommage vibrant à l’artisanat, une réponse audacieuse aux défis modernes et un rappel que parfois, la beauté se cache derrière le tumulte. Ses créations prennent place aux côtés des chefs-d'œuvre dans les galeries des deux villes.
Ainsi se conclut cette histoire scintillante où le verre et les murmures dansaient ensemble au rythme des eaux vénitiennes et des lumières parisiennes. Un rappel que parfois, même les scandales peuvent mener à des révolutions artistiques mémorables.
« Arrivée à Venise le 21 novembre...
Tombée le Jour de la Salute, fête vénitienne que l'on célèbre pour la fin de la deuxième peste ….
Un pont éphémère reliant les deux rives depuis le Gritti à l’église de la Salute est construit pour quelques jours ….
L’installation de l’artiste Vincent Lajarige, qui a occupé les salons du palais Bragadin pendant six mois , a pris fin ce 24 novembre ….
La soirée de clôture a été un grand succès : des amis, des collectionneurs, quelques écrivains, des journalistes, des photographes, des artistes venus pour la clôture de la Biennale étaient réunis ce 23 novembre pour le dîner.
La veille commençait...
Aux Procuraties l’exposition... Les 12 lustres d’artistes …..sous les voûtes sacrées de Saint Marc ….
La Biennale a tiré sa révérence ….
Les œuvres répartis en bateau ont laissé la place dans le grand portego du palais à l’immense œuvre, le rideau en verre de l’artiste Maria Grazia Rosin ….
L’arbre de Noël, quant à lui, a pris la pose à Saint Marc le quasi même jour comme un trophée gagnant et brillant de milles étincelles pour les prochaines fêtes de Noël.
Venise est une perpétuelle fête... On dit d’elle que c’est le grand banquet du monde...», concluait-elle Sigrid de Montrond dans une dernière lettre à L'ÉPOQUE.
Alors que Venise et Paris continuent d’accueillir les créations uniques de Sigrid de Montrond dans des galeries prestigieuses et des événements exclusifs, il est clair que cette histoire ne fait que commencer. Dans ce monde où l’art flirte avec le scandale, une chose est certaine : à chaque bijou scintillant correspond une histoire fascinante prête à être dévoilée au grand jour.
ATELIER VISCONTI
4, rue Visconti 75006 Paris
Instagram:
LA COLLECTION 'LUCE DI MURANO' DE SIGRID DE MONTROND
